La forêt
La filière bois
L’ONF gère les forêts publiques de l’état et des collectivités territoriales dont les communales soit 25% de la surface forestière et produit 36% du bois commercialisé en France.
Le chiffre d’affaire de la filière bois représente 3% du produit intérieur brut national. Mais son déficit représente 10% du déficit commercial du pays.
La prédisposition de la forêt française à produire du bois de feuillus s’impose avec 60% et seulement de 40% pour les résineux. Alors que la demande est aujourd’hui à l’inverse 60% pour les résineux et même 70% pour les grumes et seulement de 40% pour le chêne. L’arbre est le seul produit marchand à avoir un cycle de production de 60ans pour les résineux à 120 ans pour les feuillus. Les choix sont longs à produire leurs effets et ils engagent pour de longues périodes.
Les différentes utilisations du bois d’œuvre de chêne
La très bonne qualité peut être tranchée en feuillets très minces pour la marqueterie ou la pellicule de finition de certains parquets mais elle est surtout utilisée pour la fabrication de merrains qui représentent 10% du volume des chênes sciés mais 40% du montant de leurs valorisations. Les plus belles billes sont fendues par les mérandiers puis sèchent pendant deux ans. Elles sont alors calibrées en douelles qui seront assemblées pour réaliser des barriques utilisées pour le stockage et l’élevage du vin, qui s’enrichit au contact des tanins du bois de chêne. C’est ce marché du merrain qui sauve actuellement le chêne dont la demande est en forte baisse. Il est hétérogène en qualité, difficile à travailler et son prix de 40 à 200 euros le m3 est élevé comparé aux autres feuillus qui sont entre 30 et 60 euros le m3. Son rendement matière entre 33 et 40% le rend cher à transformer, d’un m3 de bois sort 0,4 m3 de planches et de poutres et 0,6 m3 de sciure, de dosses et délignures.
Le chêne de deuxième qualité est utilisé en ébénisterie, mais le marché est déprimant en meubles de qualité. La menuiserie ne réalise que 14% des portes et fenêtres en bois. Les parquets sont de moins en moins en chêne massif de 2,8 cm d’épaisseur. Des parquets plus fins contre collés importés de Pologne et de Chine envahissent le marché.
Les charpentes utilisent encore du chêne mais dans une faible proportion.
Les traverses de chemin de fer en bois ne sont plus utilisées en France, seulement à l’export.
Pour terminer, les cercueils de toutes qualités qui sont en bois à 95%, les 5% restants ne sont pas en fer mais en carton, ils consomment moins d’énergie à l’incinération. (la planète jusqu’au bout)
De toutes ces étapes il reste plus de déchets de transformation que de produits nobles .Ces 60% alimentent les différentes filières de recyclage. La sciure pour les granulés de bois ou la finition des panneaux d’agglomérés. Les dosses et les délignures sont broyées pour produire des panneaux de particules, des copeaux de bois énergie ou de la pâte à papier.
En 2012 en bourgogne, 26% des 527 000 tonnes de déchets ont été valorisés en énergie et 63% par l’industrie et la trituration. Le reste a alimenté l’élevage, le compost et la carbonisation.
La transformation
La filière forêt et bois bourguignonne compte 1800 établissement et emploie 12000 personnes qui représentent 1,9% de l’emploi salarié régional. Dans l’Yonne il est de 1,7%. Dans le Châtillonnais sur le territoire du futur parc national il est de 7%.
La répartition des emplois est la suivante:
Les activités forestières représentent 11% de l’emploi salarié de la filière
Le commerce et le transport du bois 1%
Le sciage et la deuxième transformation en tonneaux, parquets, …..emballages et panneaux occupent 27% des emplois.
L’industrie cartonnière avec trente cinq établissements 18%.
La construction bois 22%.
L’ameublement 18% avec une diminution de 14% de ses effectifs depuis 2009 est le secteur le plus touché par le ralentissement actuel.
La fabrication d’objets divers 2%.
Le foncier forestier
L’ONF gère les forêts publiques de l’état et des collectivités territoriales dont les communales soit 25% de la surface forestière et produit 36% du bois commercialisé en France.
La forêt couvre 31% du territoire métropolitain dont 75% sont des forêts privées détenues par 3,5 millions de propriétaires, dont 1/3 seulement ont une propriété au dessus de 1 ha avec une moyenne de 8,5 ha pour ce tiers.
La forêt privée est passée de 7,2 millions d’ha en 1950 à 10,9 millions en 2006.
Le volume sur pied en forêts privées a augmenté de 65% entre 1980 et 2010.
Dans le privé, seulement 25% des forêts de plus de 4 ha sont gérées dans un souci de mise en valeur et 25% ne font l’objet d’aucune exploitation des arbres à maturité qui pourraient être régénérés.
L’ONF est l’acteur du domaine public, le CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière) est l’acteur du domaine privé si on le sollicite. C’est un établissement public national CNPF avec des antennes régionales et départementales qui a pour mission d’informer et d’épauler les propriétaires dans la gestion de leurs forêts. C’est lui qui valide les plans simples de gestion pour les massifs de 25 ha ou plus, qui est obligatoire depuis 2001. Avec une emprise plus vaste depuis 2010 qui abandonne la notion de « seul tenant » pour englober maintenant également le morcellement de ces 25 ha sous certaines conditions de proximité géographique. 92% des domaines forestiers de plus de 25ha en bourgogne ont un plan simple de gestion qui est appliqué. Il est possible de réaliser un plan simple de gestion volontaire à partir de 10ha. Ces plans comportent des contraintes mais ont l’avantage de faire un état des lieux par un inventaire de ce qui existe, ce qu’il est possible de réaliser et ce que l’on peut en attendre. Une souplesse de plus ou moins quatre années est laissée pour la réalisation de ce qui a été fixé dans le plan. Ces plans permettent de bénéficier de certains avantages qui ne sont pas négligeables. Notamment l’exonération de 75% des frais notariés lors d’une acquisition de foncier forestier. La taxation importante est le principal obstacle, dissuasif à l’extrême pour l’acquisition de parcelles forestières de quelques ares, même contiguës. La décision prise par l’état de donner préférence aux riverains pour acquérir une parcelle mise en vente afin de favoriser les regroupements ne semble pas être suffisante. Cette situation a provisoirement été corrigée par le conseil départemental de l’Yonne qui prend à sa charge 80% des frais d’actes notariés pour les échanges ou achats de parcelles boisées inférieurs à un hectare contiguës à au moins une parcelle de l’acquéreur. L’acquisition doit être inférieure à 1500 euros et l’acquéreur s’engage à respecter les bonnes pratiques sylvicoles dans la nouvelle parcelle formée. Souhaitons que cette exonération importante, prise en charge par une enveloppe annuelle, soit renouvelée. Une telle mesure appliquée à ce petit parcellaire de notre forêt paysanne est de nature à améliorer considérablement, avec le temps, la gestion de ce patrimoine difficilement identifiable sur le terrain. Comme il est possible de le supposer en examinant le détail des propriétés privées de notre massif forestier local de 688hectares appartenant à 391 propriétaires. Le site http://www.geoportail.gouv.fr de l’IGN sur lequel il est possible de calquer le cadastre permet de bien visualiser le parcellaire. Voir la saisie d’écran ci-dessous.
Taille par propriété | Nb de propriétaires : 391 | Surfaces : 688 ha |
---|---|---|
Inférieure à 1 ha | 293 propriétaires | 97 ha |
entre 1ha et 4 ha | 72 propriétaires | 133.7 ha |
entre 4 ha et 10 ha | 20 propriétaires | 120 ha |
entre 10 ha et 20 ha | 5 propriétaires | 63,6 ha |
entre 100 ha et 500 ha | 1 propriétaire | 273,8 ha |
Plafonnement des frais de notaire:
La levée d’un frein à la restructuration du foncier forestier
Le massif forestier
Présentation du massif
Notre village de Bourgogne est une porte d’entrée en Champagne humide. La surface totale du massif forestier continu auquel notre espace boisé communal est rattaché est de 3 700 ha. Il se prolonge au Nord-Est en direction de l’imposant massif forestier de Chaource qui s’étale jusqu’à la Seine. Le finage communal de Flogny la Chapelle est de 2375 ha. Les surfaces boisées couvrent 936,73 ha dont 688,24 ha de forêts privées.
La forêt publique sur 248,50 ha représente l’ancienne forêt communale de la Chapelle Vieille Forêt. Elle fut tour à tour propriété seigneuriale et religieuse jusqu’à la révolution. L’ancienne forêt communal de Flogny est aujourd’hui privée, et mérite à elle seule de faire l’objet d’un futur article
Les chênes représentent dans la forêt communale 81% des peuplements dont 75% de chênes sessiles (rouvre) et 6% de chênes pédonculés. Les pins sylvestres disséminés en taches représentent 11%. D’autres résineux, épicéas et douglas plantés, forment 3%. Les autres feuillus de l’étage inférieur de la forêt occupent 5%.
La Bourgogne a un taux de boisement de 30% où le chêne couvre 70% de la surface, les résineux 18%. Avec ses 1 million d’hectares elle représente 6% de la surface boisée métropolitaine. 32% des forêts bourguignonnes sont gérées par l’ONF (office nationale des forêts) qui représentent :
- 107 forêts domaniales de l’état totalisant 100700 ha (moyenne de 1 000 ha)
- 1 540 forêts communales pour 209800 ha. (moyenne de 135 ha environ)
La superficie de la communale de Flogny la chapelle de 248.5ha est proche du double de la moyenne des communales en Bourgogne.
Historique
Le massif forestier par son importance et son utilité définissait la commune à lui seul dans un passé lointain. ‘‘La Forest’’ au 16° siècle suffisait à le définir, sans que la chapelle n’apparaisse quelquefois. Un droit de gruerie était accordé aux habitants, il permettait aux troupeaux de paître en forêt. Les bovins, moutons et cochons gardés par des pâtres trouvaient là un complément de nourriture. Au lieu dit les Bruyères, le chemin actuel, nommé parcours, délimitait une zone de grueries communales de 64 hectares. Des terres vagues, pauvres, trop fréquentées par les animaux et peu entretenues par les habitants, qui leurs ont été finalement vendues en 1862, divisées en 182 parcelles. Cette vente finança en partie la construction de l’ancienne mairie de la chapelle. C’est Colbert qui mit fin à cette pratique des grueries en forêt en 1669 pour créer ensuite les Eaux et Forêts qui réglementèrent son usage. En 1615 un nouveau lieu de culte fut construit, l’église St Hubert actuelle au centre du bourg, financée en partie par la vente de deux coupes de bois de la forêt communale. Une vague légende dit que se serait l’esprit de St Hubert qui aurait désorienté la boussole de ses bâtisseurs, et la fit orienter au Nord en direction de la forêt pour veiller sur elle. C’est aussi en se remémorant ce passé que les chasseurs de notre petite société locale ont choisi son nom: St Hubert, à sa création en 1921.
Les ressources de la forêt
La chasse en forêt est pratiquée en battue dans un cadre bien défini, un plan de chasse annuel est établi pour l’ensemble du massif qui donne droit à un nombre de chevreuils et de sangliers à prélever. Voilà tout pour les grands animaux qui sont chassés ici dans les grands bois, tous les jeudi et dimanche de mi octobre à fin février.
La promenade en forêt est libre pour chacun durant tous les beaux jours, et sans risque, le dernier loup a été tué ici, au lieu dit¨ les trente journées¨ en 1803.
L’autre ressource très aléatoire suivant les années, qui est la recherche des champignons, est bien sur envisageable ici, mais la sagesse invite à ne pas divulguer à grande échelle, des informations que vous savez confidentielles. Promouvoir une production locale si faible, qui rassasie si rarement ses quelques amateurs, pourrait troubler gravement la quiétude de notre petite communauté villageoise, ordinairement si sereine.
Le bois d’œuvre n’était pas le seul à être recherché dans le passé. Les petits bois fournissaient du bois de chauffage aux habitants de la commune, il était le moyen de chauffage en campagne. L’excédent pouvait être transporté en direction de Paris par flottage, à bois perdu sur l’Armançon jusqu’à Brienon ensuite en convoi pour ne pas en perdre en chemin jusqu’à Paris. Cette filière bois générait une économie locale importante, en 1870 il y avait ici: quatre marchands de bois, sept charpentiers, cinq charrons, cinq menuisiers, deux tonneliers et un sabotier. Toutes ces utilisations valorisaient localement une production forestière également locale. Une petite scierie perpétua cette économie jusque dans les années quatre vingt. Ce sciage à façon de petites quantités de bois d’œuvre maintenait une dernière forme d’autarcie de la paysannerie. Deux artisans menuisiers existaient encore à cette époque qui employaient trois personnes. Une partie du bois qu’ils utilisaient provenait de la forêt locale, un circuit qui serait nommé très court aujourd’hui. Récemment une nouvelle entreprise s’est crée pour valoriser la production forestière de petits bois pour les chauffages domestiques.
L’importance d’un village était définie par le nombre de feux (foyers) et par les naissances. Chaque feu donnait droit à une part de la coupe de bois communale de l’année que l’on nomme l’affouage. Les parcelles des réserves dans la forêt communale étaient la partie réservée à la commune, tout le reste était partagé entre les affouagistes, bois d’œuvre compris, le produit de ce qui était vendu était également partagé. Ce droit d’affouage était réglementé avec la notion de part entière pour le veuvage, et de demi-part supplémentaire pour la charge de petits enfants.
Cette tradition de faire valoir direct par les habitants de la commune se perpétue encore aujourd’hui, mais l’exploitation pénible du bois de chauffage a été délaissée au fil du temps au profit d’autres combustibles jugés plus pratiques. L’évolution du nombre d’affouagistes fait apparaitre cette tendance avec une nette progression au moment du choc pétrolier des années 70, puis s’essouffla ensuite: en 1900 il y avait 200 affouagistes, en 1971 seulement 6, en 1980 une remontée à 65 et aujourd’hui en 2015 ils sont 20.
Gestion
La gestion de la forêt communale est assurée par l’ONF (Office National des Forêts) moyennant une rémunération. Cette gestion est effective ici depuis1861, à cette époque cet organisme national s’appelait les Eaux et Forêts. Il réalisa le parcellaire très géométrique du bloc communal de la forêt en 1827 pour en faciliter la gestion et l’exploitation. La surface moyenne des parcelles est de sept hectares environ. Trois laies principales furent crées : la laie des réserves, la laie Simard du nom du maire de l’époque et la laie Mathieu son adjoint. Les autres bois particuliers en périphérie de la communale sont très morcelés et difficilement identifiables. L’accessibilité et le parcellaire sont des éléments importants pour améliorer la mise en valeur des surfaces boisées.
Qu’est ce qu’une forêt soumise et aménagée (2)
Notre forêt communale est soumise: ce terme indique une soumission au régime du code forestier. et aménagée: l’aménagement est un document qui décrit la forêt concernée par un inventaire ,évalue ensuite sa situation et son potentiel, détermine les types de peuplements souhaités et le calendrier des régénérations, des coupes et des travaux qui seront nécessaires pour atteindre les objectifs. C’est le document de gestion de la forêt pour une période donnée, dix, quinze ou vingt ans.
La sylviculture
Production
Dans notre plan d’aménagement de la forêt communale, la croissance annuelle qui varie suivant les stations est estimée pour le massif entre 4,5 m3 et 5.5 m3 de bois par hectare et par an. Cet accroissement annuel multiplié par la surface de la forêt de 248.5 ha donne une quantité de bois de 1000 m3 environ qu’il est possible de prélever sans appauvrir la forêt. La partie bois d’œuvre commercialisable de ces 1000 m3 est de 45%, ce sont donc environ 400m3 de chênes et 50 m3 de résineux qu’il est possible de vendre annuellement.
Régénération
L’exploitation des arbres est pour nous la partie la plus visible du travail du forestier, son suivi l’occupe beaucoup mais ce n’est pas elle qui est la plus préoccupante pour lui. C’est la conséquence de l’exploitation qui est sa préoccupation principale, la régénération il l’a même anticipé depuis plusieurs années pour préparer ce qui va suivre, pour mettre un maximum de chances de son coté pour la réussir. L’exploitation d’arbres provoque des trouées dans le peuplement qui permet à la lumière d’arriver au sol. Cette luminosité importante va réveiller tous les moyens de multiplication des végétaux qui étaient en dormance dans la litière du sol à cause de l’absence de lumière. C’est la régénération qui commence, mais pour tous les végétaux, pas uniquement pour ceux que l’on souhaite, avec une concurrence intense entre chacun pour rester dominant et profiter de la lumière. C’est cette régénération du peuplement qui est le principal souci du forestier, elle est très délicate à conduire et s’étale sur une dizaine d’années en régénération naturelle de chêne. Il met en œuvre pendant cette période délicate toutes les subtilités de chaque espèce pour les favoriser ou les freiner, pour essayer de se rapprocher au mieux de l’objectif fixé dans le plan: installer une nouvelle génération d’arbres et de préférence du chêne, si possible en plein.
Pour quels peuplements ? (1 et 2)
Régénération naturelle
- par semis pour la futaie régulière et irrégulière qui est appliqué dans la communale.
- par rejets pour le taillis
L’exploitation du traditionnel « Taillis Sous Futaie » fait appel à ces deux modes de régénérations. Les semis pour la futaie de chênes et les rejets pour le taillis.
Régénération artificielle: par plantation pour les résineux qui ne produisent pas de rejets .
Ecologie forestière
Cette production de bois qui peut paraitre faible est la partie commercialisable de la production de la forêt qui alimente l’économie forestière. La production globale du milieu forestier est beaucoup plus importante. Cette accumulation de biomasse d’une chênaie se situe dans une fourchette de 500 à 1 000 tonnes par hectare, elle est large. Dans les massifs montagneux d’épicéas et de sapins en bonnes situations elle peut atteindre 6000 t par ha.
Les houppiers des arbres qui s’accroissent dans une lutte sans pitié pour rester à la lumière font de nombreuses victimes qui gisent au sol sur la litière de feuilles de l’année précédente pour alimenter lentement, comme elle, le cycle de l’humus (voir les parcelles 22, 23, 24 sur le terrain). Le cumul de cette biomasse annuelle aérienne et terrestre aboutit à une productivité primaire nette de 12 tonnes par hectare et par an en chênaie dont seulement deux tonnes sont des bois de fût qui alimenteront l’économie forestière à la récolte. Cette production primaire peut atteindre 30t/ha/an dans certaines forêts d’Europe. L’exploitation qui peut être mécanisée totalement maintenant pour le bois de chauffage permettra peut être une meilleure valorisation locale des petits bois de nos forêts. Grâce aussi, ou à cause du défi qui se profile de la transition énergétique qui prend en compte la partie renouvelable de la production forestière, mais considère également avec moins d’enthousiasme, la partie carbonée libérée par la combustion.
Ainsi, le milieu forestier est il plus bénéficiaire à la collectivité qu’à son propriétaire qui lui, ne valorise qu’une petite partie de sa production de biomasse (2).
Pierre Zlatoff: Histoire de Flogny la Chapelle édité 1990, un précieux livre qui concentre un nombre impressionnant de données historiques sur le village. Sans lui notre exposé n’aurait été souvent qu’un constat de ce qui existe aujourd’hui. Syndicat des Forestiers privés de l’Yonne : Pépinière d’entreprises de l’auxerrois 105 rue des Mignottes CS 20259 Auxerre cedex. CRPF : 18 rue Guynemer 89000 Auxerre.
Compléments d’informations :
(1) : www.onf.fr
(2) : www.forêt-de-bourgogne.fr
(3) : forêtprivéefrançaise.com
Le sentier botanique
Le sentier botanique de Flogny la Chapelle se trouve dans la forêt communale, à côté de l’aire de jeux du Crôt saint Marc
Le lieu dit où se trouve le sentier botanique, le Crôt saint Marc et ses environs, la Mouillère, le Puits de l’Enfer traduisent bien l’ambiance de champagne humide. La parcelle communale qu’il vous invite à parcourir pour identifier les principales essences forestières locales n’est pas attenante au gros bloc de la forêt communale de 248.5 hectares situé au cœur du massif forestier. Elle est dans l’ensemble des petites parcelles boisées, appartenant à des particuliers, entre la forêt communale et les parcelles agricoles.
La pâture sur la gauche, derrière les arbres, qui apparait aujourd’hui comme une avancée dans la forêt est l’illustration du phénomène inverse. C’est l’espace boisé qui est venu encercler l’espace cultivé au fil des ans par la déprise agricole, dont une, très importante pendant la période des trois grandes guerres en Europe. Les surfaces labourées qui étaient de 1185 ha en 1836 sont tombées à 629ha en 1877 à cause de la guerre de 1870 contre les prussiens. Elles sont remontées à 730 ha après les deux autres guerres de 1914/1918 et 1939/1945 mais sans retrouver leur surface initiale.
Cette parcelle de cinq arpents de cent cordes (un arpent fait 42ares et20ca) était donc autrefois un pâturage. Sur la gauche, le lieu dit qui se nomme le Verger Galant rappelle son usage principal dans le passé et occasionnel aussi semble t’il.
Ce lieu dans sa partie basse est un exemple de station forestière humide qui ne permet pas de produire des bois âgés de qualité, son peuplement est un taillis simple de différents feuillus qui est spontané. Cette forme d’exploitation laisse à chaque espèce la liberté de coloniser plus ou moins le lieu en fonction de ses capacités d’adaptation à ce biotope particulier. D’autres stations sont conduites différemment où le forestier donnera par ses interventions une direction au peuplement: c’est la sylviculture.
Le peuplement est naturellement feuillu, le chêne est l’essence noble qui est privilégiée pour produire des bois d’œuvre de gros diamètres. Les pins sylvestres ont été plantés dans les endroits pauvres où le chêne absent laissait la place aux bouleaux.
Année | 1787 | 1836 | Guerres | 1963 | 1988 |
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Flogny | 168 | 253 | (+ 130) | 383 | 380 |
La Chapelle | 600 | 466 | (+ 84) | 550 | 555 |
Total communal | 768 | 719 | 933 | 935 |
Pour des informations complémentaires concernant les arbres, vous pouvez consulter le lien avec le site de l’université de Bourgogne :
http://serres.u-bourgogne.fr/rubrique.php3?id_rubrique=46